Cette idée n'enchante toutefois pas entièrement le directeur de la faîtière des services de transfusion, Rudolf Schwabe. Celui-ci mise plutôt sur une expertise individuelle pour savoir si un donneur potentiel a régulièrement des rapports non protégés avec des partenaires différents, ce qui augmente le risque d'une transmission du SIDA.
C'est aussi ce que prônait en juin la faîtière des organisations d'homosexuels Pink Cross. Toutefois, il est difficile d'imposer cette expertise aux autorités, explique Rudolf Schwabe. L’Institut suisse des produits thérapeutiques Swissmedic, qui doit approuver les conditions d'admission au don du sang, a jusqu'à présent toujours refusé cette demande.
Conseil fédéral plutôt en faveur
Répondant en septembre à une motion et à une interpellation, le Conseil fédéral s'est montré plutôt disposé à ouvrir le don de sang aux homosexuels. Mais les services régionaux de transfusion sont l'unique garant de la sécurité et de la qualité, a cependant fait valoir le gouvernement.
ats/jvia
Swissmedic défend sa position
Les hommes qui ont des rapports sexuels avec d'autres hommes sont actuellement exclus du don de sang, rappelle Peter Balzli, porte-parole de Swissmedic. Il ne s'agit pas d'exclure des personnes avec une certaine orientation sexuelle, mais celles avec un comportement à risque élevé.
Swissmedic doit contrôler la sécurité des médicaments et également le sang des donneurs, indique-t-il encore pour défendre la position de l'institut thérapeutique. C'est pourquoi certains groupes, comme les individus fraîchement tatoués et les femmes enceintes, ne peuvent donner leur sang.
Actuellement, les Etats-Unis et la Suède se tournent vers une permission aux homosexuels ayant renoncé aux rapports sexuels pendant un an, ce qui pousse Transfusion CRS à s'y intéresser aussi.