Les opposants au deuxième tube routier, soumis à votation le 28 février prochain, craignent surtout que la construction d'un deuxième tunnel ne conduise à terme à l'extension de la capacité routière sur cet axe.
Selon la ministre des Transports, cette peur est infondée. Le deuxième tunnel prendrait en charge le trafic des voitures pendant la durée des travaux. Une fois le premier tube rouvert, les véhicules pourront transiter dans les deux installations. Mais la loi stipule qu'une voie par tunnel sera ouverte au trafic. L'autre voie servira de bande d'arrêt d'urgence.
Face aux autres options, "le deuxième tube est un investissement beaucoup plus durable et plus intelligent", estime Doris Leuthard.
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Le nombre de poids lourds limité par la loi
La loi pérennise en outre le système de régulation du trafic pratiqué depuis 2001 et qui limite le nombre de poids lourds se retrouvant en même temps dans le tunnel.
Enfin, la politique de transfert du fret de la route au rail pourra être renforcé avec l'ouverture des nouveaux tunnels ferroviaires du Gothard (2016) et du Ceneri (2020), a encore rappelé Doris Leuthard.
ats/tmun
Rassurer les Romands
Doris Leuthard, accompagnée pour l'occasion du municipal lausannois Olivier Français, a aussi tenu à rassurer les Romands qui craignent de faire les frais de la réfection du tunnel du Gothard. Les travaux coûteront 2,8 milliards de francs. Selon les critiques, l'argent pourrait alors manquer pour d'autres projets routiers.
Le Conseil fédéral prévoit d'allouer quelque 890 millions de francs par an en moyenne entre 2014 et 2030 pour achever le réseau routier et améliorer les capacités, a rappelé Doris Leuthard. Parmi les projets figurent les tronçons genevois et vaudois Perly-Bernex, Bernex-Genève, le Vengeron-Coppet et la deuxième phase du projet de Crissier.