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Taux d'intérêt minimal abaissé à 1,25% pour le deuxième pilier en 2016

En 2030, un quart de la population aura plus de 65 ans, une situation qui pousse les villes suisses à agir, notamment en matière de politique du logement. [Martial Trezzini]
Le taux d'intérêt minimal du deuxième pilier passe à 1,25% / Le 12h30 / 1 min. / le 28 octobre 2015
Conséquence des taux d'intérêts négatifs, les avoirs du deuxième pilier seront moins bien rémunérés en 2016. Le Conseil fédéral a baissé mercredi le taux d’intérêt minimal LPP à 1,25%, contre 1,75%

Le Conseil fédéral a ainsi suivi la proposition de la Commission fédérale de la prévoyance professionnelle.

La commission avait tranché entre des propositions s'échelonnant de 0,75 à 1,75% et issues respectivement des représentants des assureurs et des travailleurs. Compte tenu de la volatilité actuelle des marchés, elle avait estimé que le taux de 1,25% représentait un maximum.

Effets de la décision de la BNS

Sa proposition tenait compte de l'évolution de la situation sur le marché des taux. Les taux d'intérêts négatifs, introduits par la Banque nationale suisse (BNS) en janvier pour lutter contre le franc fort, tirent les taux d'intérêts minimaux vers le bas.

Plus le temps passe, plus cette tendance s'accentue. Ainsi, entre juillet et août, les taux sont descendus de 1,31 à 0,98%. Or, les taux d'intérêts négatifs réduisent les rendements de certaines caisses de pension.

ats/ebz

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Syndicats critiques

Les syndicats critiquent vertement la baisse du taux d'intérêt minimal LPP de 1,75% à 1,25%. C'est un cadeau aux assurances, estiment-ils. L'Union syndicale suisse (USS) et Travail.Suisse demandent de changer le système.

"Le Conseil fédéral a une fois de plus cédé aux lamentations du secteur de l'assurance et puni les assurés", écrit l'USS mercredi. Pour les organisations de travailleurs, il aurait été possible d'en rester à un taux de 1,75% pour les intérêts servis sur les avoirs de vieillesse.

L'USS rappelle qu'en 2014, les assurances ont empoché près de 700 millions de francs. La décision du gouvernement entraînera au contraire une baisse des rentes futures. La faîtière demande donc un changement de système afin de fixer le taux pour l'année en cours plutôt que pour l'année suivante.