Les taux de ces composés toxiques ont été mesurés par une étude menée par la Commission internationale de protection des eaux du Léman. Sur les 22 truites analysées en 2014, neuf dépassent la teneur maximale autorisée.
Une interdiction a donc été décidée conjointement par les autorités vaudoises, genevoises, valaisannes et françaises par principe de précaution. La colère gronde chez les pêcheurs qui dénoncent une décision disproportionnée. Ils ont fait recours contre l’interdiction et se disent prêts à la combattre en justice.
Des substances qui se sont diffusées dans l'environnement
Les PCB, ou polychlorobinéphiles, sont des substances chimiques synthétiques utilisées principalement dans la construction. Ils ont été totalement interdits en 1986. Très persistants, ils se sont diffusés dans l’environnement et se retrouvent aujourd’hui encore dans l’alimentation, en particulier dans les graisses animales.
En 2008, la vente des ombles chevaliers du Léman de plus de 39 cm avait déjà été interdite pour la même raison.
L’exposition ponctuelle à ces molécules au travers d’un aliment aurait peu d’impact sur la santé. Tandis que de fortes expositions peut provoquer des effets cutanés, oculaires ou des troubles hépatiques.
Carole Pantet/tmun