Le départ d'Eveline Widmer-Schlumpf a suscité de nombreuses réactions dans le monde politique, souvent élogieuses. Mais la plupart des représentants politiques ont déjà en ligne de mire l'élection au Conseil fédéral du 9 décembre prochain.
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L'UDC prête à assumer ses responsabilités
"Ce n'est pas la pire journée de ma vie", a plaisanté le président de l'UDC Toni Brunner. Il a affirmé que son parti voulait prendre ses responsabilités avec un deuxième conseiller fédéral. "Nous sommes prêts. Aux autres partis de faire le pas", a-t-il martelé.
"On va avoir des discussion concernant le profil du candidat", a de son côté reconnu le vice-président du parti Claude Alain Voiblet.
Le PDC reconnaît la légitimité d'un siège l'UDC
Le PDC a remercié Eveline Widmer-Schlumpf "pour ces huit années d'une excellente et surtout collégiale collaboration". Le président du PDC Christophe Darbellay a tenu à relever les "compétences remarquables" de la ministre.
Il a toute fois reconnu à l'UDC le droit à un second siège au gouvernement. "C'est la règle de la concordance", a-t-il déclaré. Selon Christophe Darbellay, la question du "respect des droits de l'Homme" sera posée, ajoutant que "le plus grand parti de Suisse doit prendre ses responsabilités".
Le PS salue une ministre des Finances convaincante
"C’est une femme de droite avec qui nous pouvions trouver un terrain d’entente, elle était plus sensible aux arguments qu'aux couleurs partisanes", a relevé le président de PS Christan Levrat.
Il a salué une ministre compétente "surtout au département des Finances". S'il est plus mesuré, lui non plus ne nie pas à l'UDC le droit à un second fauteuil. Le parti "doit présenter des candidats qui soutiennent les accords bilatéraux et la Convention européenne des droits de l'Homme", a-t-il toutefois précisé.
Le PLR invoque une "logique arithmétique"
Les libéraux-radicaux sont d'avis que la force des partis doit se refléter au gouvernement. Les trois formations qui ont engrangé le plus de voix aux élections fédérales doivent donc occuper chacune deux fauteuils de ministres, selon le PLR.
Le président du parti, Philipp Müller a confirmé que les représentants du PLR au Parlement voteraient pour un candidat UDC.
Verts et Vert'libéraux en accord
Les Verts ne voteront en aucun cas pour un candidat qui ne respecte pas les droits de l'Homme, qui remet en cause l'Etat de droit et la place de la Suisse au sein de l'Europe, a fait savoir la co-présidente des Verts, Adèle Thorens. "Les partis du centre sont légitimés à revendiquer ce siège. C'est une solution qu'on soutiendrait", a-t-elle précisé.
Pour les Vert'libéraux, "le parti doit présenter des candidats qui soient capables de travailler de manière constructive", a souhaité la présidente du groupe parlementaire du Vert'libéral Tiana Angelina Moser.
De son côté, le Parti bourgeois-démocrate, orphelin de sa conseillère fédérale, veut oeuvrer à un rapprochement des formations du centre. Une attitude constructive et bourgeoise est plus nécessaire que jamais, fait valoir le PBD dans un communiqué.
fisf avec ats