Au début de l'audience à Bellinzone (TI), le juge David Glassey, président de la Cour des affaires pénales du TPF, a constaté l'absence du prévenu, qui n'avait déjà pas donné suite à une précédente citation en octobre dernier.
Aux yeux de la Cour, les conditions permettant de juger Hervé Falciani par défaut sont réunies: selon la loi, une telle procédure suppose que le prévenu ait eu l'occasion de s'exprimer suffisamment sur les faits qui lui sont reprochés et que les preuves réunies permettent de rendre un jugement en son absence.
Le défenseur d'office d'Hervé Falciani, l'avocat genevois Marc Henzelin, a lui précisé qu'il n'avait plus de contact avec son client.
Les témoins à la barre dès mardi
Dès mardi, les premiers témoins seront entendus. Il s'agit d'enquêteurs de la Police judiciaire fédérale qui ont instruit le dossier pénal ouvert contre l'ex-informaticien de la banque HSBC. Plusieurs ex-employés de la banque seront ensuite appelés à la barre.
Auprès l'audition des témoins, le procès se poursuivra avec le réquisitoire du procureur. Les plaidoiries de la défense et des parties civiles pourraient avoir lieu jeudi, voire en début de semaine prochaine.
Une première audience avait eu lieu le 12 octobre à Bellinzone, aussitôt suspendue à cause de l'absence d'Hervé Falciani. Mercredi dernier, l'ex-informaticien avait confirmé son intention de ne pas se rendre à son procès. Selon lui, les conditions d'un procès "juste et équitable" ne sont pas réunies. Citoyen français, Hervé Falciani se trouve dans l'Hexagone et n'est pas extradable.
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ats/cab
Vaste affaire à l'origine des Swissleaks
Hervé Falciani, l'ex-informaticien de la banque HSBC à l'origine de Swissleaks, est accusé de service de renseignements économiques, de soustraction de données et de violation du secret commercial et bancaire.
Il a livré à la France les trois quarts des noms des clients privés de la banque HSBC.
En juin dernier, la banque HSBC a versé 40 millions de francs aux autorités genevoises pour mettre fin à une procédure pour blanchiment aggravé.
Après un premier interrogatoire de la police genevoise, Hervé Falciani avait quitté la Suisse en décembre 2008. Il avait été arrêté en Espagne en 2012, avant d'être remis en liberté.