Le SwissPass des CFF ne fait pas l'unanimité après trois mois
SwissPass fête ses trois mois. Les CFF et l'Union des transports publics (UTP) ont tiré mercredi un bilan positif de cette introduction. Mais tout le monde ne partage pas cet avis.
"Nous sommes contents", a indiqué le directeur de l'UTP Ueli Stückelberger. Depuis le 1er août, les usagers des transports publics, qui ont renouvelé leur abonnement général ou demi-tarif, ont dû troquer leur carte bleue contre une rouge à puce.
Ce projet est introduit doucement pour favoriser le passage d'un système à l'autre, a expliqué Ueli Stückelberger. Actuellement presque 600'000 nouvelles cartes circulent, soit plus du tiers des abonnements généraux (AG).
Une carte "pas suffisamment développée"
Eric Balet, vice-président des Remontées mécaniques suisses, se montre plus critique. Pour lui, le "SwissPass est une bonne idée, mais technologiquement pas suffisamment développée".
Afin d'accéder à ce système, les domaines skiables doivent payer un tribut aux CFF. "On devrait payer une commission de 6% par forfait vendu et 4000 francs par station", s'exclame Eric Balet.
>> Revoir notre sujet sur le bilan après un mois :
ats/tmun
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Les plaintes initiales ne se seraient pas poursuivies
Selon les CFF et l'UTP, les autres critiques se sont tues. Les plaintes initiales sur la longueur des contrôles et le manque de lecteurs pour ce type de cartes ne se seraient pas poursuivies.
Tout n'est pas aussi rose du côté du Syndicat du personnel des transports (SEV). "Les contrôles durent trois fois plus longtemps par usager", a indiqué son porte-parole Peter Moor-Trevisan. Celui-ci y voit une incitation aux voyageurs sans billet: le personnel n'a pas le temps de vérifier tous les passagers.
Quid de la protection des données?
Autre point souvent relevé par les adversaires de ce système: la protection des données. Là aussi, les deux entités font bloc. "Nous ne savons pas quels trajets nos voyageurs effectuent", a déclaré Ueli Stückelberger.
Le préposé fédéral à la protection des données et à la transparence (PEPDT) a ouvert il y a quelques semaines un examen de l'état de fait dans ce dossier. Les résultats devraient tomber dans les prochaines semaines.