A partir de 2020, l'effort devrait s'élever à 1,75 milliard annuel jusqu'à l'horizon 2030, précisent jeudi les CFF dans un communiqué.
La compagnie affirme que la forte progression des coûts du secteur ne lui laisse pas le choix. D'autant plus que les autres modes de transport devraient devenir plus avantageux. Par conséquent, les billets de train ne devraient pas augmenter, ou alors modérément.
L'augmentation des coûts globaux du système ferroviaire impose un "changement de paradigme", a justifié le directeur des CFF Andreas Meyer devant les médias jeudi à Berne.
Partenaires sociaux
Des emplois supplémentaires pourraient passer à la trappe si les objectifs ne sont pas atteints. Ces derniers seront encore définis précisément d'ici à l'été 2016.
Les réductions d'effectifs se dérouleront conformément à la Convention collective de travail, de concert avec les partenaires sociaux. Lorsque cela est possible, elles devraient intervenir par le biais des fluctuations naturelles et des départs à la retraite.
L'ex-régie fédérale veut toutefois rester concurrentielle et envisage ainsi "des hausses de tarifs modérées, voire nulles".
ats/pym
De nouveaux emplois aussi
En outre, les CFF prévoient de créer des emplois, notamment dans le personnel des locomotives et les ingénieurs. De nouvelles places de formation verront également le jour.
Ces mesures doivent permettre de faire face à l'augmentation du trafic et au surcroît d'entretien des infrastructures.
"Incompréhensible", selon les syndicats
Le Syndicat du personnel des transports a jugé "absolument incompréhensible" qu'ils suppriment des postes "à tout va", au vu du trafic qui tend à se développer. Il considère que les 900 postes supprimés ne sont que le début.
"A l'avenir, on n'aura certainement pas besoin de moins de personnel dans les transports publics", déclare le président du SEV Giorgio Tuti dans un communiqué. Ces suppressions de postes sont "complètement irréalistes".