Les CFF ont décidé de supprimer le détour par La Praille de ces wagons provenant de la région lyonnaise, en raison de la proximité d'une zone à forte densité d'habitations, a déclaré jeudi Jean-Philippe Schmidt, porte-parole des CFF, confirmant une nouvelle déjà annoncée en début d'année.
Les convois français ne traverseront plus deux fois Genève. Ils iront directement à la gare de triage de Lausanne-Denges en passant par celle de Cornavin.
Dès le 13 décembre, les trains passeront à une vitesse réduite de 40km/h en ville de Genève, ainsi qu'entre Renens et Lausanne.
Production sur place
En moyenne, un wagon de chlore circule chaque jour sur l'axe Genève-Valais, afin notamment d'approvisionner les groupes chimiques Syngenta à Monthey et Lonza à Viège (VS).
Si les CFF ont l'obligation légale d'accepter le transport de marchandises, ils préféreraient une production de chlore sur place, relève Jean-Philippe Schmidt.
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ats/fme
Echec des recours politiques
Au niveau politique, les demandes faites à Berne pour interdire le transport de matières dangereuses ont jusqu'ici échoué.
Un groupe de travail se penche sur le problème et le Conseil fédéral devrait être appelé à présenter des mesures pour réduire les risques. Un rapport est attendu au début de l'an prochain.
Le déraillement à Daillens (VD) a marqué les consciences
Le 25 avril dernier, six wagons-citernes transportant des produits chimiques dangereux ont déraillé près de Daillens (VD). Quelque 25 tonnes d'acide sulfurique se sont déversées sur les voies.
Un peu plus d'une semaine après l'accident de Daillens (VD), l'écologiste genevoise Anne Mahrer déposait à Berne une motion pour demander des mesures de sécurité supplémentaires pour les trains de marchandises.
La conseillère nationale voulait interdire le transport du chlore au profit d'une production sur les lieux de son utilisation, en Valais, comme proposé également par son collègue de parti Antonio Hodgers. Elle proposait également de réduire la vitesse de tous les convois de matières dangereuses à 40 km/h. Les CFF auraient toutefois décidé de ces mesures supplémentaires en 2014, avant l'accident de Daillens, affirmait jeudi le porte-parole des CFF.