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Retour controversé des fauves dans les arènes des cirques suisses

Les cirques Gasser-Olympia et Royal brisent un tabou avec le retour des lions (image d'illustration). [RIA Novosti/AFP - Igor Russak]
Retour controversé des fauves dans les arènes des cirques suisses / Le Journal du matin / 1 min. / le 6 novembre 2015
Les cirques suisses Gasser-Olympia et Royal annoncent le retour des lions dans leurs prochains programmes, alors que la tendance est à la suppression des numéros avec des animaux sauvages.

Le cirque Gasser-Olympia prévoit de présenter cinq lions dans son spectacle de Noël à la fin de l'année, alors que le cirque Royal annonce leur retour dès la saison prochaine.

Aujourd'hui, 19 pays européens interdisent déjà les animaux sauvages dans les arènes des cirques, mais pas la Suisse. Les deux cirques respectent donc les prescriptions légales et c'est sur cette base que le directeur de Gasser-Olympia justifie sa décision.

Des animaux qui ont "la belle vie"

"Ces animaux ont la belle vie, on voit qu’ils sont en bonne santé, qu’ils ont de quoi bouger, de larges enclos en extérieur comme en intérieur, qu’ils s’entraînent tous les jours. Ils n’ont pas ces conditions dans un zoo, et encore moins à l’état sauvage (…) Bref, ils ont beaucoup plus de divertissements avec le cirque, où on fait appel à leur intelligence à longueur de journée", explique Dominik Gasser.

Espace légal minimum pas respecté

Mais ces propos font rugir les défenseurs de la cause animale, dont la conseillère nationale vert'libérale Isabelle Chevalley qui estime qu'un lion n'a rien à faire dans un tel lieu. "Aujourd'hui, tous ces cirques ont des dérogations par rapport à la tenue de ces animaux hors des spectacles, parce qu'ils n'arrivent jamais à leur offrir la surface minimale qu'il y a dans la loi. On demande à nos paysans de respecter des normes et on donne des dérogations à ces cirques", fait-elle remarquer.

Isabelle Chevalley voulait, par voie de motion, faire interdire les animaux sauvages dans les cirques. Mais le Conseil fédéral a estimé dans sa réponse que cela n'était pas nécessaire face à une pratique qui est de toute façon en voie de disparition.

Alain Arnaud/oang

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