Petit soulagement pour les propriétaires de voitures du groupe VW concernés par la fraude sur les émissions de dioxyde de carbone. Le grand patron de VW, Matthias Müller a contacté, entre autres, le département fédéral des finances (DFF), rapportent Schweiz am Sonntag et NZZ am Sonntag.
Ce courrier a aussi été adressé à 28 ministres européens des finances. Le groupe de Wolfsburg prie les autorités compétentes de lui facturer directement, et non aux clients, la différence d'impôt sur les véhicules qui résulterait des émissions de CO2 biaisées.
Sanctions suisses a posteriori
En Suisse, les cantons calculent cet émolument sur la base de l'efficience énergétique ou des émissions de dioxyde de carbone. Les véhicules en-deçà d'un certain seuil bénéficient d'un rabais. (voir encadré)
Selon la Schweiz am Sonntag, l'office fédéral de l'énergie est en train d'évaluer s'il convient de sanctionner a posteriori les véhicules déjà importés dont les valeurs de CO2 sont faussées.
agences/fme
Taxe sur le CO2
Depuis 2012, un maximum de 130 grammes de CO2 par 100 kilomètres est prescrit en Suisse pour les véhicules de tourisme neufs, en ligne avec l'Union européenne.
Si cette valeur est dépassée, l'importateur doit payer une taxe. L'office fédéral de l'énergie (OFEN) est ici compétent pour appliquer et percevoir les sanctions sur les voitures neuves émettant trop de CO2.
Aveux des ingénieurs
Plusieurs salariés de Volkswagen ont reconnu avoir manipulé des données sur les émissions de dioxyde de carbone (CO2) de voitures du groupes en expliquant que les objectifs fixés par l'ancien président du directoire, Martin Winterkorn, étaient trop difficiles à atteindre, rapporte l'édition dominicale du quotidien Bild.
Ces salariés ont précisé avoir augmenté la pression des pneus et mélangé du diesel à de l'huile de moteur pour réduire la consommation de carburant lors des tests, à partir de 2013 et jusqu'au printemps de cette année.