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La Poste veut réduire le nombre d’autocollants anti-publicité sur les boîtes aux lettres

Les facteurs sont priés de décoller les vieux autocollants anti-pub. [key - Martin Ruetschi]
La Poste veut réduire le nombre d’autocollants anti-publicité sur les boîtes aux lettres / Le Journal du matin / 2 min. / le 10 novembre 2015
La Poste veut réduire le nombre des autocollants anti-publicité. La publicité non adressée représente en effet l'un des rares secteurs en hausse pour un géant jaune qui doit revoir son modèle économique.

Avec l'érosion du courrier traditionnel, La Poste doit trouver des relais de croissance. Selon le Blick, elle ferait ainsi pression sur ses facteurs pour qu'ils enlèvent les autocollants anti-publicité trop vieux ou déchirés. L'ex-régie fédérale a démenti, parlant d'un employé qui aurait mal interprété des consignes.

Pour Mathieu Fleury, secrétaire général de la Fédération romande des consommateurs (FRC), cette opération est inacceptable. D'ailleurs, La Poste n'en est pas à son coup d'essai, une démarche similaire avait déjà été entreprise l'an dernier.

>> Ecouter son interview dans le Journal du matin :

Mathieu Fleury, secrétaire général de la Fédération romande des consommateurs (FRC). [Keystone - Peter Schneider]Keystone - Peter Schneider
La Poste s'attaque aux autocollants anti-publicité, dénonce Mathieu Fleury de la FRC / Le Journal du matin / 1 min. / le 10 novembre 2015

Mais la publicité non adressée représente l'un des rares secteurs en hausse pour La Poste, alors que son modèle économique est en profonde mutation.

Transport des colis à améliorer

Le géant jaune cherche aussi à améliorer sa compétitivité dans l'acheminement de colis, en augmentant les capacités de ses centres de tri. Avec le développement du commerce en ligne, les paquets représentent le secteur le plus prometteur pour La Poste, mais aussi le plus disputé, comme l'explique Matthias Finger, professeur de l'économie des réseaux, à l'EPFL, dans le Journal du matin.

Même si La Poste améliore sa rentabilité dans ce secteur, cela ne change rien aux soucis de son entité PostMail, en perte de vitesse, à l'exception de la publicité non adressée si controversée. Car aujourd'hui, chaque entité distincte se doit de générer du bénéfice, relève encore Martial Pasquier, directeur de l'institut de hautes études en administration publique, à Lausanne.

Aline Bassin/lan

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