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Après un été et un automne très secs, la Suisse pourrait manquer d'eau

Des promeneurs profitent d'une météo quasi-estivale au-dessus d'Amden, dans le cantons de Saint-Gall, dimanche 8 novembre 2015. [WALTER BIERI]
Des promeneurs profitent d'une météo quasi-estivale au-dessus d'Amden, dans le cantons de Saint-Gall, dimanche 8 novembre 2015. - [WALTER BIERI]
Même si elle ne tire pas encore la langue, la Suisse a besoin d'eau. La sécheresse qui se poursuit cet automne a pour conséquences des niveaux de lacs, rivières et nappes phréatiques très bas.

Les chiffres sont parlants: le total des précipitations a à peine atteint les 189 millimètres entre juillet et octobre à Zurich, ce qui n'est arrivé que six fois ces 152 dernières années, selon les statistiques de MétéoSuisse.

La situation s'améliore légèrement à l'ouest. Ainsi à Berne, il est tombé 200 millimètres de pluie, ce qui n'est arrivé qu'une dizaine de fois en un siècle et demi.

Economiser

En Suisse romande c'est légèrement mieux, le Jura excepté: il n'a plu à Delémont entre juillet et octobre que 191 millimètres, au lieu de 358 pour la moyenne des 30 dernières années. Sion a été encore moins humide, mais c'est moins inhabituel, la vallée du Rhône ne recevant que 211 millimètres en moyenne.

Certaines communes ont pris des mesures d'économie. On n'en est pas encore aux restrictions d'eau potable à proprement parler, mais certaines municipalités ont demandé aux citoyens d'économiser le précieux liquide.

ats/pym

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L'agriculture souffre

Parmi les métiers les plus dépendants de la météo, les agriculteurs souffrent. L'été dernier déjà, certains ont dû faire appel à l'armée pour aller abreuver leurs troupeaux à l'alpage.

Ce sont désormais moins les éleveurs que les cultivateurs qui sont inquiets. Leur souci principal, surtout pour ceux habitant des régions où les brouillards d'altitude sont rares, est que les cultures semées avant l'hiver comme le blé s'assèchent.