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Montage d'essieux lacunaire à l'origine du déraillement de Daillens

Un train de marchandises qui transportait des produits dangereux a déraillé samedi 25 avril à 2h45 en gare de Daillens (VD). Il a fallu plusieurs jours pour rétablir intégralement le trafic ferroviaire. [Keystone - Laurent Gilliéron]
Le montage des boîtes d'essieux mis en cause dans le déraillement de Daillens / Forum / 5 min. / le 13 novembre 2015
Des lacunes dans le montage des boîtes d'essieux seraient à l'origine du déraillement de train de Daillens (VD), selon le rapport intermédiaire du Service suisse d'enquête de sécurité publié vendredi.

Le SESE recommande de procéder à des mesures correctives "immédiates" auprès de l'atelier allemand de maintenance et évoque "un déficit de sécurité latent".

Les défauts de qualité dans la maintenance des boîtes d'essieux constatées lors de l'inspection du 28 octobre peuvent toucher "un nombre considérable" de wagons en service. Ces essieux peuvent présenter "des irrégularités au niveau de leurs organes de roulement".

Informer les propriétaires des wagons

Informé début novembre des conclusions de ce rapport intermédiaire, l'Office fédéral des transports (OFT) a écrit il y a quelques jours à l'entité de maintenance en Allemagne qui s'est occupée du wagon en cause à Daillens, a expliqué vendredi Florence Pictet, porte-parole de l'OFT.

L'OFT a prié l'atelier de prendre les mesures nécessaires pour remédier aux problèmes. Il a exigé en outre la liste des clients de ce service pour les informer et leur demander de vérifier leur matériel.

ats/tmun

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Le canton de Vaud inquiet

La lecture du rapport intermédiaire sur l'accident de Daillens (VD) suscite "une vive inquiétude", confie vendredi la conseillère d'Etat vaudoise Nuria Gorrite. Le gouvernement va écrire prochainement à l'Office fédéral des transports (OFT) pour avoir la garantie du suivi des recommandations.

On parle de risque "latent, pas faible, pas potentiel, ça signifie qu'il est bien là". "Un nombre considérable" de boîtes d'essieux pose problème: "combien ? pour quels types de wagons ?", s'interroge la cheffe du Département des infrastructures et des ressources humaines pour qui "il y a un vrai problème de traçabilité et de démultiplication des acteurs et des responsabilités."

Rappel des faits

Cinq des six derniers wagons d'un convoi qui se rendait de Bâle à Lausanne-triage s'étaient renversés en avril dernier entre Eclépens et Cossonay (VD) sans faire de blessés. L'un d'eux avait vu s'écouler la quasi totalité de son contenu. Près de 25 tonnes d'acide sulfurique à 98% s'étaient ainsi déversées.

Trois autres des six wagons contenaient des substances chimiques. L'un transportait 57 tonnes de soude caustique, un autre 52 tonnes d'acide chlorhydrique et le troisième 23 tonnes de méthylènedianiline.