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Une trentaine de procédures ouvertes contre des islamistes présumés

Le procureur général de la Confédération Michael Lauber le 17 juillet dernier.
Le procureur général de la Confédération Michael Lauber le 17 juillet dernier.
Le Ministère public de la Confédération a ouvert ces deux derniers mois une douzaine de procédures contre des sympathisants présumés d'organisations islamistes, indique le procureur Michael Lauber dans la NZZ am Sonntag.

Au total, 33 affaires de ce type sont instruites, relève le procureur de la Confédération. Aucun cas n'est aussi grave que celui de la cellule du groupe Etat islamique (EI) démantelée dans le canton de Schaffhouse. Les trois suspects de cette affaire sont les seuls incarcérés à ce jour, ajoute Michael Lauber.

Dans les nouveaux cas, il s'agit principalement de soutien à des organisations islamistes pour aller faire le djihad en Syrie, en Irak, en Somalie, en Afghanistan ou au Pakistan, mais aussi de propagande pour l'EI sur Internet, précise le procureur.

En cas de doute, une procédure

Cette augmentation relativement importante des procédures ces derniers temps a été provoquée par les renseignements de la population. "La prise de conscience du danger terroriste s'est partout accrue; c'est pourquoi de plus en plus d'informations nous parviennent", explique-t-il.

"J'ai décidé que le Ministère public de la Confédération ouvre systématiquement une procédure pénale en cas de doute", poursuit-il. Arrestations et perquisitions sont également faites dans ces cas-là.

Michael Lauber souhaiterait une augmentation des effectifs de la police judiciaire fédérale. "Mais je ne peux pas dire que nos enquêtes sont entravées, parce qu'il n'y a pas assez de policiers".

ats/fisf

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Logiciels espions utilisés

Pour Michael Lauber, il faut exploiter au maximum les possibilités légales dans les affaires de terrorisme. Il n'hésite ainsi pas "à utiliser désormais un cheval de Troie pour surveiller un homme suspecté de terrorisme, si cela est nécessaire". Le recours à un logiciel espion est actuellement, avant l'acceptation de la nouvelle loi sur la surveillance, dans une zone grise.