Pour les Jeunes socialistes, les Verts ou le Parti pirate, il n'est pas question de suspendre la récolte de signatures contre la nouvelle loi suisse, qui permettra notamment au Service de renseignement de la Confédération de pirater des ordinateurs ou d'espionner des communications téléphoniques afin de renforcer la sécurité du pays.
Sphère privée menacée
Le comité référendaire estime que la révision législative acceptée par le Parlement en septembre dernier menace la sphère privée. Et renforcer les moyens de surveillance des services secrets, dit-il, n'empêchera pas des attentats comme ceux de Paris.
Avec leurs nouveaux moyens, les renseignements se retrouveront noyés sous les informations. Du coup, surveiller les vrais criminels deviendra bien moins efficace, estime la vice-présidente de la Jeunesse socialiste suisse.
Moyens actuels suffisants
Autre risque envisagé par les référendaires: que cette surveillance accrue se retourne contre les citoyens innocents. Ce sera le règne de l’arbitraire, martèle le Parti pirate; c'est une remise en question de notre Etat de droit, estiment les Verts pour qui les autorités pénales bénéficient déjà de moyens suffisants pour surveiller des personnes concrètement suspectes.
Les référendaires ont jusqu'au 16 janvier prochain pour récolter 50'000 signatures.
Marc Menichini/oang