"Si Norman Gobbi était né à Altdorf ou à Lausanne, il serait UDC, il n'y a pas de doute", a expliqué l'intéressé lors du 19h30, en rappelant que la Lega dei Ticinesi (Ligue des Tessinois) était le seul parti de son canton à lutter contre l'adhésion à l'EEE dans les années 1990.
"C'est mon profil et pas celui de la Lega qui est présenté devant l'Assemblée fédérale", a-t-il poursuivi, "J'ai ma façon de communiquer: dure dans les termes, correcte dans la forme et, surtout, orientée vers des solutions".
Reconnaissant que son parti peut tenir des propos sensibles et que lui-même a pu faire des dérapages, par exemple lorsqu'il avait traité un joueur de hockey de "nègre", le politicien de 38 ans a assuré "avoir beaucoup appris", notamment en endossant les fonctions de président du Grand conseil, de conseiller national et de conseiller d'Etat.
Reste qu'il ne va pas mettre de l'eau dans son vin. "Je préfère les choses pures", a-t-il averti.
Le Tessin, un spécialiste des problématiques migratoires
Norman Gobbi a précisé que ce serait un atout pour le Conseil fédéral d'accueillir un Tessinois, ce qui n'est plus arrivé depuis 16 ans: "Le Tessin a une capacité à voir les problèmes avant qu'ils n'arrivent car le canton est un avant-terrain, par exemple pour les problèmes sécuritaires ou migratoires". Le canton se situe à 20km de Milan et il est un point de passage entre la Méditerranée et le Nord, a-t-il souligné.
Ferme sur les frontaliers, Norman Gobbi s'est aussi fait remarquer en proposant de rétablir les contrôles à la frontière pour faire face à l'afflux de réfugiés. "Ce cri a permis de faire renforcer les contrôles aux frontières", a-t-il soutenu.
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