"Le tribunal a exclusivement retenu l'espionnage économique, ce n'est pas sérieux", déclare Hervé Falciani dans l'entretien réalisé par téléphone depuis l'Espagne et publié samedi dans le Matin. "Les faits parlent d'eux-mêmes. Tout s'est réduit comme une peau de chagrin", dit-il.
Vendredi, l'ex-informaticien d'HSBC a été reconnu coupable de tentative de service de renseignements économiques par le TPF. Il a en revanche été acquitté des infractions de violation du secret bancaire et de soustraction de données.
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Hervé Falciani dit ne "pas avoir d'émotion" à la lecture du verdict, "excepté celle de devoir expliquer à mes proches qu'ils n'ont pas à s'inquiéter". Il confie avoir "un sentiment pragmatique".
"Mon meilleur recours, c'est ma visibilité"
"Aujourd'hui, on apprend la vacuité de tout ce qui m'a été reproché alors que je luttais contre l'opacité financière et les manquements de la banque HSBC, lesquels ont été reconnus depuis", affirme le Français, qui n'a pas comparu vendredi à Bellinzone devant le TPF.
"Je ne vais pas me gêner de recourir", annonce-t-il. A une nuance près: "pas juridiquement, puisque je n'accorde pas de légitimité à Bellinzone (...) Mon meilleur recours, c'est ma visibilité. Et mon expertise dans tous les pays qui le souhaitent".
ats/ptur