"Je soutiendrai la candidature de Guy Parmelin en tout cas dans les premiers tours de vote. Après, on verra comment cela se développe. Mais je peux changer d’avis d’ici à mercredi" - 9 décembre, jour de l'élection au Conseil fédéral - a déclaré le président de l'Union suisse des arts et métiers (USAM), Jean-François Rime invité du Journal du matin de la RTS.
A une semaine du scrutin, le conseiller national fribourgeois affiche ainsi une préférence pour un UDC francophone. Même s'il reconnaît que le niveau d'allemand de son confrère pourrait être un désavantage, à l'instar de sa performance dans une interview en direct sur SRF:
Importance de l'"Arena-compatibilité"
L'"Arena-compatibilité" vaut encore dans la politique fédérale, selon Jean-François Rime: "Nous sommes minoritaires, il faut vivre avec." Mais le président de l'USAM constate aussi que de moins en moins d'Alémaniques parlent le français sous la Coupole.
Le candidat zougois Thomas Aeschi s'en sort bien après un séjour à Lausanne. "C'est vraiment un travailleur acharné qui connaît ses dossiers sur le bout des doigts et qui a une excellente formation", relève Jean-François Rime.
Concernant le candidat tessinois Norman Gobbi, Jean-François Rime affirme le connaître moins bien. "Norman Gobbi a l'expérience d’un gouvernement, ce qui n’est pas à négliger."
Stratégies anti-UDC?
Les thèmes abordés durant les auditions des candidats, d'après Jean-François Rime, traiteront de la politique européenne et de la collégialité. Et si cela se passait mal, les partis de gauche pourraient-ils se tourner vers d'autres candidats que le ticket à trois noms de l'UDC?
"Je ne suis pas sûr que les auditions jouent un rôle primordial, répond Jean-François Rime. A en croire la presse de ce matin, il semblerait que Christophe Darbellay et Christian Levrat (présidents du PDC et du PS, ndlr) soient en train d’essayer de mettre en place une stratégie pour mettre l’UDC en difficulté."
fme