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L'addiction aux jeux d'argent chez les jeunes concerne surtout les apprentis

Les jeunes participent à des loteries, à des paris et jouent dans les casinos. [Keystone - Gaetan Bally]
L'addiction aux jeux d'argent chez les jeunes concerne surtout les apprentis / Le Journal du matin / 1 min. / le 3 décembre 2015
D'après une étude fribourgeoise, l'addiction aux jeux d'argent chez les jeunes concerne en premier lieu les apprentis de sexe masculin, issus de familles dont le niveau-économique est bas et dont les deux parents ne sont pas nés en Suisse.

Cette étude sur la problématique des jeux d'argent chez les adolescents fribourgeois, dévoilée mercredi, est la première du genre réalisée en Suisse et ses résultats peuvent être transposés au niveau romand.

Selon Joan-Carles Suris, professeur à l'Institut universitaire de médecine sociale et préventive au CHUV à Lausanne, ces résultats s'expliquent par le fait que les garçons - proportionnellement plus nombreux dans le monde de l'apprentissage - prennent plus de risques que les filles de manière globale. Ils ont par ailleurs un salaire et plus d'argent à dédier au jeu. "Enfin ils sont confrontés au monde adulte plus tôt", a-t-il expliqué à la RTS.

Les conséquences négatives pour ces jeunes sont surtout des conflits d'argent avec les amis et les ruptures sentimentales. Ils participent à des loteries, à des paris et jouent dans les casinos.

Un problème à ne pas sous-estimer

Ces adolescents à risque représentent 5% des jeunes dans le canton de Fribourg et 6% dans les cantons de Berne et de Neuchâtel. Un problème qu'il ne faut pas sous estimer, explique Frédéric Richter du Groupement Romand d'Etudes des Addictions (GREA): "Nous avons un marché des jeux important en Suisse romande, en comparaison internationale. Il est, qui plus est, voué à s'ouvrir encore plus avec la nouvelle loi sur les jeux d'argent en préparation. Donc cette étude vient nous rappeler qu'il y a des populations à risque et que cette réalité doit être gardée à l'agenda", a-t-il plaidé.

Dans le canton de Fribourg, les coûts sociaux pour les joueurs problématiques s'élèvent à 2,4 millions de francs par an.

Maurice Doucas/jzim

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