"Avec sa volonté d'économiser un demi-milliard de francs dans la formation, la recherche et l'innovation, le gouvernement a pris une décision nuisible et difficile à comprendre", juge vendredi le Conseil des Ecoles polytechniques fédérales (EPF) dans un communiqué. Cette volonté est incompréhensible au moment où les hautes Ecoles se distinguent dans les classements internationaux.
Au lieu d'économies, la Suisse a au contraire besoin d'investissements supplémentaires dans la formation, la recherche et l'innovation. Surtout que les EPF serrent déjà la vis, ajoute le Conseil.
Investissements supplémentaires nécessaires
Le domaine de la recherche et de la formation, qui inclut aussi bien les EPF que les institutions de recherche comme l'Institut Paul Scherrer et des acteurs comme le Fonds national suisse, devra faire une croix sur plus de 555 millions de francs.
Cette coupe représente quasi un cinquième de la totalité des économies de la Confédération, alors que la formation et la recherche constituent 11% du total de ses dépenses. C'est le domaine le plus touché par ces réévaluations, avec celui de la coopération internationale.
La décision du Conseil fédéral "met une insécurité terrible dans le système de la formation et de la recherche, et en particulier dans le domaine des écoles polytechniques, qui sont si importantes pour le développement économique", regrette le président de l'EPFL Patrick Aebischer, interrogé dans l'émission Forum.
ats/lgr
La recherche et la formation restent une priorité
Le Conseil fédéral doit encore prendre position sur les mesures qui devront être différées à la suite de ces réductions de budget. Il devrait le faire au printemps.
Néanmoins, même avec ces économies, les dépenses dans la recherche et la formation continueront d'augmenter de plus de 2% par an.
Le gouvernement et les EPF se rejoignent pour dire que la Suisse doit continuer à augmenter ses investissements dans la recherche et la formation.