"C'est un bon signe de voir élu un UDC romand", a déclaré le président du parti Toni Brunner. "Cette élection consacre des années de travail pour le groupe romand", s'est exclamé de son côté Claude-Alain Voiblet, député lausannois. C'est un acte "courageux" de la part des Alémaniques, a souligné Kevin Grangier, secrétaire général de l'UDC Vaud.
Même le candidat malheureux Thomas Aeschi s'est réjoui de cette élection. "Ce siège va nous aider à croître en Suisse romande", a confié le Zougois à la Luzerner Zeitung.
Guy Parmelin "est une personne avec qui on peut très bien collaborer. Il maîtrise ses dossiers", a ajouté Toni Brunner, sans préciser quel département l'UDC souhaite pour son ministre.
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Une élection rapide et claire
"Nous avons vécu une élection claire et sans grande excitation", a commenté le président du PLR Philipp Müller. Un avis partagé par le président du PDC Christophe Darbellay, qui s'est dit "surpris en bien" que l'élection ait été bouclée aussi rapidement.
Pour Philipp Müller, l'Assemblée fédérale a tenu compte de la volonté du peuple lors des élections du 18 octobre. Cette élection valide la revendication de l'UDC à un deuxième siège, a renchéri Christophe Darbellay.
Pour Toni Brunner, cette élection n'a souffert d'aucun heurt grâce à la clause de l'exclusion.
UDC mise en garde
Le PLR a prévenu qu'il prendrait au mot l'UDC qui a dit vouloir respecter l'Etat de droit et la collégialité. Il ne sera certainement pas simple pour Guy Parmelin de travailler avec son parti, a souligné le président du PLR Philippe Müller.
Cette collaboration sera "délicate", a également indiqué Christophe Darbellay. Car cette élection confirme le désir du Parlement de désigner une personne capable de trouver des solutions constructives aux noeuds tels que l'asile ou la concrétisation de l'initiative sur l'immigration de masse.
Avec deux représentants au gouvernement, l'UDC devrait "abandonner sa posture de victime", a renchéri le président du gouvernement vaudois Pierre-Yves Maillard.
Le PS très pessimiste
L'Assemblée a porté son choix sur "le moins pire faute de mieux", a confié la conseillère nationale PS Cesla Amarelle.
On ne peut qu'espérer que Guy Parmelin se révèle dans sa fonction
Le président du PS, Christian Levrat, a aussi indiqué douter que les démocrates du centre renoncent à leur politique d'opposition et optent pour des positions moins populistes. Il n'y a "aucun espoir que l'UDC se modère", a également estimé Roger Nordmann, chef du groupe socialiste au Parlement.
De leur côté, les Verts avaient annoncé qu'ils ne donneraient aucune voix à un candidat UDC, accusant le parti de "sans cesse" remettre en question le respect des droits fondamentaux inscrits dans la Constitution.
ats/bri
Réjouissance dans le canton de Vaud
L'élection de Guy Parmelin est "un moment important pour le canton", s'est réjoui le président du gouvernement vaudois Pierre-Yves Maillard.
Le socialiste formule "l'espoir" que Guy Parmelin "soit obligé plus qu'un autre" de tenir compte de la réalité de l'arc lémanique "tourné vers une économie exportatrice et innovante". Le futur ministre devrait favoriser la préservation des liens économiques avec l'Union européenne, selon lui.
>> Ecouter l'interview de Pierre-Yves Maillard:
Déception au Tessin
Il y avait une grande attente dans la population tessinoise, a déclaré le président du gouvernement Norman Gobbi, candidat malheureux à l'élection du Conseil fédéral. La question de la représentation du Tessin au gouvernement doit être relancée, selon lui.
Le Conseil d'Etat tessinois regrette certes l'échec de son président, mais se félicite que cette campagne ait permis d'attirer l'attention sur les aspects socio-économiques propres à la Suisse italienne, écrit le vice-président Paolo Beltraminelli (PDC).
>> Ecouter l'interview de Norman Gobbi et de Paolo Beltraminelli: