"Exploiter au mieux les infrastructures existantes", c'est le credo du groupe d'ingénieurs venus devant la presse jeudi, pour l'essentiel d'anciens cadres des CFF. Selon ces ingénieurs, une piste n'a pas été envisagée assez sérieusement pour éviter la création du second tunnel routier au Gothard, le temps d'assainissement du premier.
Cette piste, c'est le ferroutage. Concrètement, il s'agirait de faire passer les voitures de tourisme à travers le tunnel ferroviaire historique, qui sera peu exploité après l'ouverture du tunnel de base en juin prochain. Les camions, eux, transiteraient par le rail via le tunnel de base.
Economies de temps et d'argent
Pour ce groupe d'experts - qui se veut indépendant du comité référendaire - la solution du ferroutage aurait un avantage financier très important. Les coûts pour sa mise en place s'élèveraient à 1 milliard de francs, soit grosso modo deux tiers de moins que le projet soumis au peuple.
Cette solution du rail permettrait aussi de réduire la durée des travaux au Gothard. Les experts estiment que la réfection pourrait être terminée dix ans avant la variante comprenant le percement d'un second tube routier, soit d'ici 2026 et non 2035.
Avant la campagne sur la votation du 28 février, ce collectif espère pouvoir apporter de nouveaux arguments en faveur du non au second tube routier.
Céline Fontannaz/lgr