Chaque seconde, une personne meurt des conséquences de la malnutrition, d'après "l'alliance contre la spéculation sur les denrées alimentaires". Or la faim "est créée par les marchés financiers“, a souligné la conseillère aux Etats Pascale Bruderer Wyss (PS/AG).
Pointant du doigt la volatilité des prix causée par la spéculation, l'alliance considère qu'un certain nombre de fonds d'investissements étrangers opérant en Suisse sont les acteurs d'un "marché détestable".
Un prix "faussé"
"Le vrai problème de la spéculation sur les produits alimentaires est que le prix n'est plus déterminé par l'offre et la demande, mais est faussé par des facteurs extérieurs au marché", a rappelé Marc Jost, président du groupe parlementaire PEV au Grand Conseil bernois.
Si les conséquences se font sentir dans le monde entier, l'impact est aussi considérable en Suisse: selon le comité, la spéculation a fait perdre à l'agriculture suisse 100 millions de francs en 2010.
ats/tmun
En cas de oui, des institutions financières seront directement concernées
Si l'initiative "Pas de spéculation sur les denrées alimentaires" est acceptée, les institutions financières ayant leur siège ou une succursale en Suisse ne seront plus autorisées à spéculer sur les prix des dérivés agricoles.
Pour rappel, l'alliance contre la spéculation sur les denrées alimentaires regroupe des organisations humanitaires, des associations d'agriculteurs, des organisations religieuses et des partis politiques. L'initiative lancée par la Jeunesse socialiste suisse a recueilli 140'000 signatures.