Alors que le Tribunal fédéral s'opposait, il y a une dizaine de jours, à l'interdiction du voile à l'école, l'avocat vaudois a jugé que cette question touchait directement à l'intégration: "Mettre un voile, c'est par définition exprimer sa religion. C'est l'opposé de l'intégration. (...) Je suis convaincu qu'aller à l'école avec un voile, c'est justement le mauvais départ pour l'intégration."
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Selon le président suisse de la Licra, interrogé lundi sur La Première, "le Tribunal fédéral se trompe. Il se trompe parce qu'une fois qu'on met l'engrenage dans ce système-là, c'est la porte ouverte à d'autres demandes".
"Il ne faut pas jeter d'huile sur le feu"
Dès lors, une croix en bois autour du cou d'un élève devrait-elle être interdite? "Le principe, selon moi, c'est qu'il n'y a pas d'expression religieuse à l'école. (...) Cela passe par la non-expression de signes ostentatoires, quels qu'ils soient", explique Philippe Kenel, qui estime cependant que cette règle doit être appliquée avec nuance.
"Cela demande un côté raisonnable de toutes les religions. Car je suis opposé à toute forme d'intégrisme. Tout le monde doit se mettre autour de la table et ne pas jeter d'huile sur le feu", explique-t-il encore.
kg