Le texte, sur lequel les Suisses voteront le 28 février prochain, vise l'application à la lettre de l'initiative adoptée par le peuple en 2010.
"C'est un vrai durcissement. Selon cette nouvelle initiative, les étrangers qui vivent ici depuis de nombreuses années devront automatiquement être expulsés, même pour les délits mineurs et sans qu'un juge puisse dire quelque chose", s'est indignée Simonetta Sommaruga, qui a lancé mardi la campagne en vue de la votation.
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Pour la socialiste, l'initiative de mise en oeuvre lancée par l'UDC "traite les étrangers comme des êtres humains de deuxième classe".
"Enjeux énormes pour l'économie"
La cheffe du Département fédéral de justice et police appelle en outre les milieux économiques à s'engager dans la campagne, eux qui souffrent de l'incertitude des liens de la Suisse avec l'Union européenne depuis l'acceptation de l'initiative sur l'immigration de masse.
"Les enjeux sont énormes pour l’économie. Si l’on veut continuer à avoir une place économique forte, il faut se mobiliser ou ne pas se plaindre par la suite", explique-t-elle.
>> Le bilan Simonetta Sommaruga à la présidence de la Confédération :
kg