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Appel à des mesures en Suisse pour faciliter l'accès à la nourriture saine

Pierre-Alain Fridez (PS-JU). [RTS - Gaël Klein]
Appel à des mesures pour faciliter l'accès à la nourriture saine pour tous / Le 12h30 / 1 min. / le 25 décembre 2015
Le conseiller national Pierre-Alain Fridez (PS/JU) demande au gouvernement des mesures concrètes pour que les familles les plus modestes puissent elles aussi avoir accès à de la nourriture saine.

Manger sainement coûte cher et la qualité du régime alimentaire est influencée par les moyens financiers du consommateur et son niveau d’éducation. Ce sont les conclusions d'une étude récente du CHUV, financée par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS).

"Manger des légumes et des fruits de qualité coûte beaucoup plus cher que de manger des pâtes aux œufs avec de la mayonnaise, comme certaines personnes défavorisées font régulièrement parce que ça ne coûte pas très cher", relève Pierre-Alain Fridez qui a déposé un postulat.

Les conséquences de la malbouffe, "une épidémie"

Et la malbouffe en général a des conséquences sur la santé. "Cela provoque des maladies cardio-vasculaires, cela favorise le diabète, l'arthrose, etc. C'est une épidémie" note le médecin jurassien, qui souligne aussi les charges énormes que cela représente sur les coûts de la santé à moyen ou long terme.

Faire plus que de la sensibilisation

Le conseiller national demande donc au gouvernement de prendre des mesures concrètes pour lutter contre l'injustice face à la nourriture, avec des mesures qui vont au-delà de la sensibilisation. "Il y a peut-être un problème de subventionnement de la filière", relève-t-il, expliquant qu'on pourrait notamment agir sur les prix, cibler des populations ou donner aux écoles les moyens de distribuer des fruits de qualité aux enfants.

Mais le Conseil fédéral estime qu'il en fait déjà assez pour lutter contre le phénomène. Dans sa réponse au postulat, il met en avant sa politique de prévention et sa collaboration avec l'industrie alimentaire pour l'inciter à fabriquer des produits plus sains. Le Parlement, qui doit encore se prononcer, aura le dernier mot.

Stéphane Deleury/oang

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