C'est une des conséquences du crash de l'airbus de la Germanwings en mars dernier. Le gouvernement allemand veut mettre sur pied des tests d'alcoolémie et de dépistage des drogues pour les pilotes d'avion.
Pour Ronan Hubert, spécialiste en accidentologie aérienne et dirigeant d'une société active sur le tarmac de Genève, l'idée fait son chemin en Suisse, notamment au nom de la sécurité collective.
"C'est une bonne chose de vouloir augmenter le niveau de sécurité des avions. Et de faire en sorte qu'on puisse éviter à l'avenir des drames" comme celui de la Germanwings, a-t-il déclaré lundi dans l'émission Forum de la RTS.
"99% n'ont rien à se reprocher"
Toutefois, à l'instar du syndicat allemand des pilotes, Ronan Hubert craint une stigmatisation de l'ensemble de la profession. "Ce n'est pas parce qu'il y a eu un cas avec Germanwings qu'il faut mettre tout le monde sur le banc des accusés", a assuré le spécialiste. "99% des pilotes n'ont rien à se reprocher", a-t-il rappelé.
Selon lui, "si les contrôles sont voulus aujourd'hui par les autorités allemandes, c'est peut-être pour augmenter le niveau de sécurité des passagers. Maintenant je ne suis pas persuadé que cela soit la réponse" à donner pour éviter de nouveaux drames aérien.
gchi