La décision, qui a été communiquée au personnel juste avant Noël, a été prise par le conseil d'administration, précise lundi François Schaller, rédacteur en chef et administrateur délégué du journal basé à Lausanne. Il confirmait des informations parues sur le site participatif La Méduse.
La décision prendra effet à la fin décembre 2016. Le conseil d'administration "ne veut pas que la CCT puisse être une entrave à une gestion plus innovante des ressources humaines dans le cadre du virage numérique que prend le journal", souligne François Schaller.
Un rédacteur en chef numérique
"Rien n'est décidé" pour l'heure, tempère-t-il. Concrètement, cela pourrait se traduire à partir de 2017 par des salaires contenant "une part variable ou des participations dans le capital de l'entreprise", note le rédacteur en chef.
"Nos métiers évoluent. L'Agefi veut aller sensiblement plus loin dans le numérique". Un rédacteur en chef ad hoc prendra ses fonctions en février.
ats/asch
"La fin d'un partenariat social"
Impressum "regrette et déplore" la décision de L'Agefi. "Ce n'est pas parce qu'on passe au numérique qu'il ne faut plus respecter les règles du partenariat social et les efforts des journalistes pour assurer la qualité de l'information", relève lecomité central du syndicat.
"Nous le déplorons d'autant plus que les éditeurs alémaniques et tessinois sont prêts à entrer en matière sur une CCT. Cette décision de L'Agefi va donc contre la tendance", ajoute le responsable de l'organisation professionnelle des journalistes.
Pour Daniel Hammer, secrétaire général de Médias Suisses, la décision de L'Agefi est "regrettable". "C'est la fin d'un partenariat social", déplore-t-il. Ce départ survient après celui de Ringier Romandie, suite aux éclats entre Ringier et Schweizer Medien outre Sarine.