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Le personnel des stations de ski souffre lui aussi du manque de neige

Le remonte pente de la piste de ski "Les Verolly" aux Paccots à l'arret à cause du manque de neige, 22 decembre 2014. [Jean-Christophe Bott]
Le personnel des stations de ski souffre lui aussi du manque de neige / Le Journal du matin / 1 min. / le 31 décembre 2015
L'absence de neige n'est pas sans conséquences pour le personnel des remontées mécaniques traditionnellement engagé pour la saison. Un casse-tête pour les entreprises qui peinent à donner du travail à leurs employés.

Généralement, un employé à la saison est affecté à un secteur ou une installation. Son contrat de travail débute le jour où l'exploitation commence. Si cela s'avère impossible, la personne concernée a la possibilité de s'inscrire au chômage, si elle y a droit, avec le cortège de contraintes que cela implique.

Mais il arrive parfois que les entreprises concernées parviennent à jongler avec les effectifs pour éviter ce genre de situation: "Cela dépend de l'ampleur du manque de neige. Quand il y a des tout petits secteurs qui sont fermés, on peut arriver à jongler. Si ce sont des gros secteurs, c'est plus difficile. Donc ça dépend beaucoup du nombre de saisonniers qu'on a pu faire entrer et du nombre que l'on n'a pas pu engager à un moment de l'année", a précisé à la RTS Arthur Clivaz, président des Remontées mécaniques valaisannes.

Alternatives difficiles

Les patrons d'entreprises de remontées mécaniques usent donc souvent du système D en cas de difficultés passagères. Les employés prennent par exemple leurs congés durant les périodes difficiles, ou alors ils réalisent des travaux d'entretien mis de côté au cas où la neige viendrait à manquer. Il s'agit d'improviser de semaine en semaine.

A Verbier, où quelque 500 personnes sont employées, il arrive ainsi que les gens travaillent 5 jours sur 7 au lieu de 6 lors des périodes difficiles. Ensuite, on rééquilibre. Car la notion de chômage turlupine les entreprises de remontées mécaniques. Arthur Clivaz en appelle dès lors à l'Etat pour faciliter les conditions d'accès au chômage pour ce personnel.

Reste enfin la possibilité d'avoir recours au chômage partiel pour conserver ces travailleurs. Mais les conditions exigées sont si restrictives qu'obtenir des indemnités s'avère très délicat.

Yves Terrani/gchi

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"Il peut arriver, en début de saison, que certaines installations soient ouvertes plus tard.Et en fin de saison que certaines ferment plus tôt"

"Il y a des contraintes assez importantes pour ce qui est du chômage technique. Pour la personne, c'est le nombre de jours qu'elle a travaillé durant la dernière année qui laisse ouvert au chômage, mais ça c'est une démarche personnelle qui faut effectuer"

"Quand de tout petits secteurs sont fermés, on peut arrivé à jongler, quand c'est de grands secteurs c'est plus compliqué"

"De manière à éviter les problèmes humains avec des gens qu'on ne peut pas faire entrer"

"La seule chose serait de pouvoir accéder plus facilement au chômage pour des gens qu'on a engagé et à qui on souhaite donner du travail mais qu'on ne pas faire entrer en raison du manque d'enneigement"