Un revenu annuel moyen de 50'000 francs, quelque 60 heures de travail par semaine et des prix de production très bas: la nouvelle génération d'agriculteurs n'est pas convaincue par les conditions cadres fixées par la branche, a déclaré le directeur de l'USP Jacques Bourgeois à Zollikofen (BE).
Les familles paysannes doivent en outre toujours plus s'appuyer sur une activité accessoire pour subsister. Les jeunes se tournent ainsi vers d'autres secteurs, où les perspectives sont meilleures.
"L'important à l'avenir, c'est de pouvoir maintenir l'attractivité économique du secteur", estime Jacques Bourgeois.
Témoignage d'un jeune éleveur
Présent à Zollikofen, un jeune éleveur de chèvres à Villargiroud (FR) témoigne de cette situation. Bien que la demande en fromage de chèvre soit bonne, le prix de 1,30 franc par kilo ne doit pas baisser. Sinon, "la situation deviendrait difficile", explique le Fribourgeois.
L'exploitation qu'il gère avec son père ne pourrait pas survivre sans revenu annexe. Tous deux travaillent à temps partiel à l'extérieur.
ats/tmun
Hausse du nombre de diplômés depuis 2003
Le nombre de diplômes obtenus dans l'agriculture est quant à lui passé de 900 à 1200 depuis 2003. L'USP note que les diplômés ont souvent suivi une deuxième formation de manière raccourcie ou qu'ils ont effectué une formation de rattrapage.
Le taux plus élevé de nouveaux agriculteurs ne suffit toutefois pas à combler le changement structurel que traverse le secteur actuellement. Les faibles obtentions du diplôme entre 1995 et 2005 se font ressentir aujourd'hui, car les agriculteurs concernés sont désormais en âge de reprendre une exploitation.