"C'est un scandale que l'UDC n'ait pas lutté pour ce département. Nos deux conseillers fédéraux ont fait une erreur. Je l'ai d'ailleurs écrit dans la Weltwoche", a affirmé vendredi Roger Köppel dans le Journal du Matin de La Première.
La reprise du département de Simonetta Sommaruga aurait été, selon lui, le meilleur des moyens pour régler "le chaos de l'asile" car "les gens, à Berne, ne veulent pas voir les problèmes".
Les problèmes? Ce sont "les migrants économiques", venus pour améliorer leurs conditions de vie "sans être réellement menacés" dans leur pays. Pour Roger Köppel, il est ainsi indispensable de renforcer la protection des frontières "pour donner un signal aux migrants économiques tout comme aux criminels étrangers. Ce que j'affirme, c'est pour protéger notre tradition d'asile non pour la détruire."
"Je suis un peu surestimé"
Interrogé sur son ressenti après sa première session parlementaire, le conseiller national le mieux élu de l'histoire indique que, contrairement à ce que Christoph Blocher affirme, il ne s'ennuiera pas à Berne.
"Ce n'est pas par plaisir mais par devoir que je me suis engagé activement en politique. Ce qui m'a motivé, c'est l'initiative contre l'immigration de masse, dont le dossier est mal géré par le Conseil fédéral", relève-t-il.
Sans surprise, la priorité principale de Roger Köppel reste la non-adhésion à l'Union européenne, lui qui plaide pour "une Suisse ouverte économique et indépendante politiquement car c'est la raison pour laquelle notre pays va mieux que ses voisins".
Le journaliste zurichois est-il en passe de devenir le nouveau ténor de l'UDC, comme de nombreux observateurs l'affirment? "Non, je ne crois pas. Magdalena Martullo-Blocher, Toni Brunner et Adrian Amstutz sont autant de personnes très intelligentes. Je pense que je suis un peu surestimé."
kg