L'écart entre la classe politique et la population grandit toujours plus, a observé le tribun zurichois, interrogé par l'ats. Il aimerait davantage incarner le pont entre les deux.
Les autorités et le politique s'éloignent de plus en plus des thèmes qui préoccupent la population. Or il faut parler des problèmes et prendre des décisions. Les passer sous silence, comme cela a été le cas après les agressions à Nouvel-An à Cologne, conduit à l'extrémisme.
Départ pas définitif
Pour l'heure, malgré l'annonce dans le SonntagsBlick, son départ n'est toutefois pas définitif et le parti ne semble pas vouloir le lâcher. Toni Brunner a d'ores et déjà annoncé qu'il comptait convaincre Christoph Blocher de rester. En outre, le Zurichois, âgé de 75 ans, reste président du Comité "Non à l'adhésion insidieuse à l'UE".
"S'ils ont besoin de moi, ils n'ont qu'à venir", a-t-il commenté. Mais pour lui, il est clair qu'il ne veut plus rester vice-président avec la structure de parti actuelle.
La direction de l'UDC a annoncé samedi qu'elle avait créé un groupe de travail chargé de revoir sa structure, mais aussi d'examiner si d'autres changements doivent être entrepris.
Assemblée le 23 avril
Ce groupe présentera ses propositions lors de l'assemblée des délégués du parti le 23 avril. Le premier parti de Suisse a obtenu 29,4% des voix en octobre, des modifications s'imposent, selon l'UDC.
Dans un communiqué transmis à l'ats, le parti dit comprendre le souhait de Christoph Blocher. Elle lui demande néanmoins de continuer à exercer un rôle essentiel au sein de la direction.
ats/vkiss/jvia
"Duo" avec Toni Brunner
Christoph Blocher a été un acteur majeur de la politique suisse durant plus de 40 ans. Après avoir été conseiller communal à Meilen (ZH) puis député au grand conseil zurichois, il a représenté l'UDC au Parlement à partir de 1979, puis au Conseil fédéral.
Avec le retrait de Toni Brunner, et peut-être celui de Christoph Blocher, les médias alémaniques parlent de "la fin d'une ère" et d'un "changement de génération" pour l'UDC. Le SonntagsBlick évoque le "succès du duo", alors que le TagesAnzeiger souligne la "loyauté" entre les deux élus.