A la fin de l'été passé, Angela Merkel s'était montrée favorable à l'accueil de réfugiés syriens. C'était, disait-elle, le devoir de ce pays riche face à une crise sans précédent.
Cette décision a été suivie avec attention et largement débattue au sein de la classe politique suisse entre admiration à gauche et craintes, très à droite, du fameux effet "appel d'air".
Influence sur le 28 février
Samedi, la chancelière allemande s'est prononcée en faveur d'un net durcissement des règles d'expulsion de demandeurs d'asile condamnés par la justice en Allemagne, même avec sursis.
>> Lire : Merkel favorable à l'expulsion des réfugiés condamnés, même avec sursis
Et à nouveau, ses déclarations ont des répercussions en Suisse alors que le peuple doit se prononcer le 28 février sur l'initiative de l'UDC concernant le renvoi effectif des étrangers criminels.
Les partisans du texte s'engouffrent déjà dans la brèche: oui, on peut être à la fois généreux avec les populations menacées et extrêmement sévère envers ceux qui commettent des délits, disent-ils.
Ceux qui, à gauche et au centre, prenaient en exemple la politique d'Angela Merkel devront trouver la parade. Le comité des opposants à l'initiative UDC lance justement sa campagne lundi à Berne, avec cet argument: la Suisse renvoie déjà les étrangers criminels. On verra s'il sera entendu.
Thibaut Schaller/oang