Le président du parti Toni Brunner et le secrétaire général Martin Baltisser ont annoncé samedi qu'ils quitteront leurs fonctions en avril. Dimanche, c'est le départ du vice-président Christoph Blocher qui était relayé par la presse alémanique. Pour l'historien Olivier Meuwly, interrogé dans le Journal du Matin de la RTS, le timing de ces changements à la tête de l'UDC est idéal.
"C'est un moment stratégique pour reconstruire des équipes en vue des prochaines échéances et des prochains combats de votations", estime-t-il. Et l'historien de citer l'exemple du PLR qui, comme l'UDC, a récolté de très bons scores lors des élections fédérales d'octobre et que son président Philipp Müller quitte "sur un bilan flatteur".
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Une stratégie "anti-démocratique"
Le nom du Bernois Albert Rösti a d'ores et déjà été proposé par la direction du parti pour succéder à Toni Brunner, une stratégie jugée "anti-démocratique" par certains.
"Quand on connaît la difficulté de gérer la distribution des places et d'assurer les successions, je pense que les autres partis sont plutôt envieux de la capacité de l'UDC à préparer ses relèves dans une certaine douceur", tempère Olivier Meuwly.
L'héritage de Blocher
Christoph Blocher a construit une vraie idéologie politique, qui a imprégné l'ensemble de son parti. Il y a à la fois le personnage et sa propre pensée, qui va lui survivre.
L'historien estime par ailleurs que l'impact du départ de plusieurs ténors de l'UDC ne devrait pas trop affecter l'avenir et la ligne du parti.
"Christoph Blocher a construit une vraie idéologie politique, qui a imprégné l'ensemble de son parti. Il y a à la fois le personnage et sa propre pensée, qui va lui survivre. Elle aura toujours un écho en Suisse, même sans le leader charismatique qui était son porte-voix", analyse Olivier Meuwly.
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jvia