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Gauche et droite lancent leur campagne contre l'initiative de l'UDC

Sept partis se sont unis contre l’initiative de l'UDC sur le renvoi des étrangers criminels
Sept partis se sont unis contre l’initiative de l'UDC sur le renvoi des étrangers criminels / 19h30 / 1 min. / le 11 janvier 2016
Trois comités composés notamment de représentants du PS, du PDC, du PBD et du PLR ont lancé lundi leur campagne contre le texte de l'UDC sur le renvoi des criminels étrangers, en votation le 28 février.

Contrairement à son intitulé "pour le renvoi effectif des étrangers criminels", ce texte de l'UDC n'est pas une proposition de mise en oeuvre de la première initiative adoptée en 2010, mais bien un nouveau durcissement qui inclut des délits mineurs, a critiqué Cesla Amarelle (PS/VD) devant les médias à Berne.

Des étrangers risquent d'être renvoyés pour des cas entraînant moins de trois ans d'emprisonnement ou une simple peine pécuniaire, a renchéri Andrea Caroni (PLR/AR). Ceux parfaitement intégrés, les pères de famille et les personnes étrangères, même de seconde ou troisième génération, soit des personnes nées en Suisse sont concernés, a dénoncé Filippo Lombardi (PDC/TI).

Le peuple comme juge?

Selon Beat Flach (PVL/AG), l'initiative de mise en oeuvre viole en outre la séparation des pouvoirs qui prévaut actuellement. Non seulement le peuple s'érigerait en tribunal, mais il remettrait en cause le rôle accordé au Parlement.

C'est à ce dernier qu'il revient d'appliquer une initiative adoptée par le peuple et notamment de résoudre les problèmes de compatibilité avec les autres principes inscrits dans la Constitution. Et si les initiants ne sont pas satisfaits, ils peuvent lancer un référendum.

Or l'UDC n'a pas opéré de cette manière. Il a lancé sa deuxième initiative avant même que l'Assemblée fédérale se prononce afin de faire pression sur elle. Mais la démarche n'a pas abouti.

ats/gax

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L'Union des villes suisses aussi opposées à l'UDC

L'Union des villes suisses (UVS) rejette l'initiative UDC pour le renvoi effectif des criminels étrangers. Ce texte va à l'encontre des principes de l'Etat de droit et crée un potentiel de conflit supplémentaire pour les accords bilatéraux, a fait savoir l'UVS lundi.