La Suisse comme pays d'exportation, des places économiques qui dépendent de main-d'oeuvre étrangère hautement qualifiée, des projets de recherche de niveau international: le ministre de l'Economie s'est attaché à démontrer l'importance de l'ouverture de la Suisse. Il s'exprimait devant 1240 invités et partisans de l'UDC.
"Souveraineté et ouverture ne sont pas contradictoires", a souligné le conseiller fédéral. "Une place de travail sur trois dépend de nos relations avec l'UE."
"Accord colonial", selon Blocher
Peu auparavant, dans son traditionnel discours de l'Albisgüetli, qui a duré cette année plus d'une heure, le stratège de l'UDC Christoph Blocher a accusé le Conseil fédéral de vouloir signer "un accord colonial" avec Bruxelles. "Notre indépendance est déjà massivement menacée", a-t-il averti en dénonçant aussi "un coup d'Etat silencieux" et une Suisse sur la voie de la "dictature".
Au sujet de l'initiative de mise en oeuvre pour le renvoi des étrangers criminels, le ministre de l'Economie a rappelé, sous les huées du public, que le Conseil fédéral s'y oppose.
ats/hend
Protéger les réfugiés menacés, renvoyer les autres
Un des défis qui attend la Suisse est l'afflux de réfugiés. "Il faut appliquer une politique qui respecte notre tradition humanitaire tout en tenant compte des possibilités restreintes de notre petit pays", a déclaré Johann Schneider-Ammann.
"Nous protégeons les réfugiés menacés de mort. Les personnes que la loi oblige à partir doivent être renvoyées rapidement".
"Des événements comme ceux de Cologne ne doivent pas se produire en Suisse". Des déclarations qui ont récolté les applaudissements des partisans de l'UDC.