Il s'agit de "la meilleure année pour le don d'organes en Suisse", se réjouit la fondation nationale pour le don et la transplantation d'organes.
Le nombre d'organes transplantés venant de donneurs décédés s'est élevé à 471. Cette hausse de 17% est notamment due aux 127 donneurs décédés en état de mort cérébrale avec des fonctions cardio-vasculaires intactes.
Aux 143 donneurs morts, il faut ajouter 103 personnes en vie auxquelles un organe a été prélevé. Au total, 552 patients ont bénéficié d'une transplantation l'an dernier, soit environ 10% de plus que durant l'année précédente.
Davantage de patients sur liste d'attente
Actuellement, 1384 patients attendent une greffe, contre 1370 il y a un an. Malgré cette légère hausse, la croissance constante des dernières années a ralenti, note la fondation. Une évolution positive qui ne se reflète cependant pas au niveau des décès de patients sur la liste d'attente: 65 d'entre eux sont morts, contre 61 l'année précédente.
ats/jvia
Objectif: 20 donneurs par million d'habitants
La Confédération veut atteindre 20 donneurs par million d'habitants d'ici à 2018, selon son plan d'action fixé en 2013. L'an dernier, la commission de la santé publique du National avait plaidé pour que Berne et les cantons lancent des campagnes de sensibilisation afin de recruter plus de donneurs. D'après la fondation, un seul donneur peut sauver jusqu'à sept personnes.
Pas de consentement présumé
La Suisse ne connaît pas le même système de prélèvement d'organes que la plupart des pays voisins, où la loi prévoit le consentement présumé: chacun est par défaut considéré comme un donneur d'organes, celui qui s'y oppose ayant l'obligation de se déclarer. En mars dernier, le Conseil national avait refusé de faire de chaque citoyen un donneur a priori.
La carte de donneur suisse peut être remplie directement en ligne ou téléchargée via une application pour smartphone. "Lorsque son titulaire entre dans un service d’urgence, la carte s’affiche sur l’écran verrouillé du smartphone et peut être consultée par le personnel médical sans code de déverrouillage", explique Swisstransplant.