Le Conseil fédéral va soumettre prochainement au Parlement des propositions visant à faciliter l'embauche des réfugiés, a rappelé jeudi la ministre de la justice Simonetta Sommaruga lors d'un colloque sur l'asile à Berne.
Le but est de faire tomber les obstacles qui restreignent l'accès au marché du travail. Actuellement, les réfugiés ayant obtenu le droit de résider en Suisse et de travailler (admissions provisoires et permis N) doivent verser durant 10 ans une taxe spéciale de 10% de leur salaire à la Confédération, et ce jusqu'à concurrence de 15'000 francs.
Favoriser le travail des réfugiés
Cette retenue doit couvrir les frais induits par la procédure de demande d'asile. La Confédération va donc s'en passer. Avec pour but affiché d'inciter les réfugiés à travailler.
L'intégration est une tâche essentielle, a encore plaidé la ministre de la justice. "Si nous échouons à intégrer, nous payerons tous un lourd tribut. Si nous réussissons, cela servira tout le monde." La responsabilité première incombe aux réfugiés eux-mêmes, a-t-elle souligné.
Ces mesures avaient été annoncées en décembre par le Conseil fédéral lors de la présentation de son projet de clause de sauvegarde pour mettre en oeuvre l'initiative de l'UDC sur l'immigration de masse. Le dossier devrait passer aux mains du Parlement en mars.
ats/mre
Motiver les employeurs
Simonetta Sommaruga veut également motiver les employeurs à engager des réfugiés. Aujourd'hui, dans de nombreux cantons, les patrons doivent passer par une procédure d'autorisation complexe. "Pourquoi le feraient-ils, alors qu'ils peuvent engager sans autre une personne venue d'Allemagne ou du Portugal?"
Le gouvernement veut remplacer l'obligation de demander une autorisation de travail et la remplacer par une simple obligation de communiquer.