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Les syndicats veulent faire voter les Suisses sur le congé paternité

Pour les syndicats et la gauche, il faut passer par le peuple pour tenter d'imposer le congé paternité. [Fotolia - Monkey Business]
Les syndicats veulent faire voter les Suisses sur le congé paternité / Le 12h30 / 2 min. / le 26 janvier 2016
Syndicats et gauche devraient lancer cette année une initiative populaire pour un congé paternité. Leur projet s'impose d'autant plus que le Parlement a pratiquement enterré son propre texte.

L'idée d'un congé paternité ne passera probablement pas aux Chambres fédérales. Même la commission du Conseil national, qui disait pourtant oui l'an dernier, vient de changer d'avis dans sa nouvelle composition. Vendredi dernier, elle a proposé d'enterrer l'initiative parlementaire pour des raisons financières. Ce n'est donc pas au Parlement, désormais plus à droite, que va naître le congé paternité.

Pour les syndicats et la gauche, il faut donc passer par le peuple. "Avec le partenariat social, nous pouvons faire parfois de petits pas, mais avec une initiative, nous pouvons faire un grand pas" explique Gabriel Fischer, responsable de la politique économique chez Travail.Suisse.

Quatre semaines: trop cher pour l'économie?

Auteur de l'initiative parlementaire, le conseiller national PDC grison Martin Candinas estime pour sa part qu'un congé de quatre semaines va trop loin. Son texte, lui, ne demandait que deux semaines - un délai plus raisonnable et réaliste pour l'économie selon lui: "Deux semaines coûtent 200 millions, c'est quelque chose que notre économie peut financer. Mais quatre semaines, donc 400 millions, c'est trop", dit-il.

Le parlementaire souligne que de nombreuses grandes entreprises ont déjà introduit un congé paternité de deux semaines pour leurs employés. "Maintenant, il faut une solution de solidarité aussi pour les PME, c'est pour ça que je trouve que deux semaines, c'est une solution idéale pour notre pays."

Et Martin Candinas imagine bien revenir avec son idée si l'initiative populaire aboutit. Ce serait alors un contre-projet et le peuple pourrait choisir entre un congé de deux ou quatre semaines.

Alexandra Richard/oang

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