"Il y a eu de grands gestes de la part de (la conseillère fédérale) Madame Simonetta Sommaruga. Pour moi, c'était exemplaire. Dans ce domaine-là, la Suisse a été plus qu'à la hauteur de la tâche." Jean Asselborn n'a pas eu assez de mots pour saluer le rôle de la Confédération dans le dossier migratoire.
Questionné sur la libre circulation des travailleurs européens en Suisse en regard de l'initiative sur "l'immigration de masse" acceptée le 9 février 2014, le ministre luxembourgeois a estimé que cette liberté était "un des acquis les plus importants qu'on ne peut pas défigurer".
Sachant que des mesures spéciales sont accordées au Royaume-Uni en matière de circulation des travailleurs, l'UE ne peut-elle pas en faire de même pour la Suisse? "C'est un problème totalement différent au Royaume-Uni, car il n'y a pas de limitation du nombre de personnes." Et de souligner toutefois: "Sur un point aussi important que la migration, j'ai vu que la Suisse était capable de réfléchir comme un Etat européen."
Donner une perspective aux réfugiés en Turquie
Au sujet du flux de migrants vers l'Europe, Jean Asselborn insiste sur l'aide envers la Turquie. En accueillant quelque deux millions de réfugiés, le pays représente en effet l'un des plus importants lieux de transit de réfugiés, a rappelé le ministre.
La priorité maintenant, selon lui, est d'apporter une perspective à ces personnes: "Il y aura d'ailleurs un fonds de trois milliards d'euros qui sera créé entre l'Union européenne et la Turquie afin de créer des emplois et scolariser les enfants."
Le ministre insiste aussi sur le cas libyen, où il faut apporter un "embryon de stabilité", car un nouveau soulèvement peut reprendre très rapidement.
hend