Le 28 février, le peuple suisse se prononce sur l'initiative UDC "Pour le renvoi effectif des criminels étrangers". RTSinfo a soumis Rebecca Ruiz (PS/VD) et Yves Nidegger (UDC/GE) au jeu des questions. Vidéo et explication des enjeux.
Sophie Badoux
Le 28 février, le peuple suisse se prononce sur l'initiative UDC "Pour le renvoi effectif des criminels étrangers". RTSinfo a soumis Rebecca Ruiz (PS/VD) et Yves Nidegger (UDC/GE) au jeu des questions. Vidéo et explication des enjeux.
Sophie Badoux
Qui sera concerné par le texte UDC?
Quels types de délits seront passibles d'une expulsion automatique?
Quel est le pourcentage d'étrangers actuellement emprisonnés en Suisse?
Testez vos connaissances sur les enjeux de l'initiative "Pour le renvoi effectif des criminels étrangers" soumis à votation le 28 février prochain:
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Pour tout savoir des enjeux de la votation:
>> Lire : L'UDC revient à la charge pour le renvoi des criminels étrangers
Les deux conseillers nationaux, la socialiste vaudoise Rebecca Ruiz et l'UDC genevois Yves Nidegger, se sont prêtés au jeu des questions.
La criminologue vaudoise et l'avocat genevois ont obtenu le même score. Ils n'ont fait qu'une seule faute.
Si l'initiative UDC n'est pas acceptée par le peuple le 28 février, la variante concoctée par le Parlement suite au premier texte de l'UDC accepté par le peuple en 2010 entrera en vigueur.
Cette initiative a bafoué quatre ans de travail du Parlement.
Rebecca Ruiz relève qu'il est "inacceptable de remettre en cause le travail des parlementaires" en proposant une deuxième initiative avant même que la loi d'application du premier texte ait été proposée. Elle rappelle également que le texte élaboré par les parlementaires est compatible avec les engagements internationaux de la Suisse et la Convention des droits de l'homme.
Avec cette initiative, nous avons voulu forcer le Parlement à faire son travail correctement.
Yves Nidegger rétorque que cette deuxième initiative a dû être lancée car le Parlement tentait de mettre en application le contre-projet à l'initiative de 2010, qui avait été, lui, rejeté par le peuple suisse.
L'autre argument principal qui oppose initiants et opposants sur ce nouveau texte UDC est la marge d'appréciation laissée au juge en cas de condamnation à une expulsion.
Le principe de l'expulsion n'est pas négociable mais la proportionnalité s'exerce en ce que le juge fixe la durée de la peine.
L'initiative "de mise en oeuvre" de l'UDC automatise en effet les renvois, un point non négociable pour l'UDC puisque c'est ce que le peuple a voulu inscrire dans la Constitution en 2010. Mais les opposants craignent une "destruction du système pénal suisse" et des coûts importants pour les cantons.
C'est à se demander si la prochaine initiative UDC ne visera pas les naturalisés.
Retrouvez les interviews de Cesla Amarelle (PS/VD) et de Céline Amaudruz (UDC/GE), des visualisations et tous les articles concernant la campagne dans le dossier de RTSinfo sur les votations fédérales du 28 février.