Les conseillers nationaux Petra Gössi (PLR) et Gerhard Pfister (PDC) sont les seuls candidats à la présidence de leurs partis respectifs. Si ce glissement à droite risque de priver le Parti socialiste d'alliés, son président Christian Levrat y voit la possibilité de récupérer les électeurs du centre qui ne se reconnaîtraient pas dans ces deux figures très libérales-conservatrices.
"Je suis un peu surpris de voir le PLR et le PDC nommer des candidats qui sont clairement marginaux dans leur propre parti", a réagi Christian Levrat au Journal du matin.
"La seule alternative raisonnable"
"Les partis de centre droit abandonnent le centre, le PDC et le PLR se droitisent massivent. Ils s'alignent sur les milieux économiques les plus durs, sur l'Usam de Jean-François Rime (UDC)", constate le Fribourgeois. "Cela signifie que pour tout l'électorat centriste, ouvert, de tendance chrétienne-sociale au PDC, ou de tendance libérale-humaniste au PLR, le Parti socialiste risque d'être la seule alternative raisonnable", estime encore Christian Levrat, qui veut "profiter de l'espace politique qui se libère au centre".
Nous devons profiter de l'espace politique qui se libère au centre.
"Combat pour le centre"
Mais que devra faire le PS pour séduire ces électeurs? "Le combat pour le centre va se jouer sur des objets très concrets: des privatisations, comme celle de Swisscom, à laquelle nous sommes opposés, des libéralisations, des programmes d'économies déraisonnables dans la formation, le social, les transports publics...", répond le président du PS.
"Il y a une majorité qui s'exprime sur les questions sociales et sur le service public, nous devons l'utiliser pour défendre notre vision politique, car nous avons moins de marge de manoeuvre au Parlement depuis les élections", estime-t-il encore.
jvia