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La Confédération critique face au voyage de politiciens en Erythrée

Le renvoi des requérants érythréens divise en Suisse.
Le SEM se défend d'avoir négligé l'analyse de la situation en Erythrée / Le 12h30 / 1 min. / le 16 février 2016
Les revendications des politiciens s'étant rendus en Erythré sont actuellement examinées, a indiqué Berne lundi tout en émettant de légères critiques à l'égard de ce séjour controversé.

L'Erythrée n'est pas la "Corée du Nord de l'Afrique" et les étrangers peuvent s'y déplacer "relativement librement", a reconnu le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM). "Les politiciens ne s'expriment cependant pas sur des thèmes concernant les droits humains en lien avec la procédure de demande d'asile", ajoute-t-il. Parmi ces thèmes, la sécurité juridique, le service national et les prisons.

De retour de ce voyage privé, les membres de la délégation avaient évoqué la grande liberté de mouvement et l'ouverture de la population.

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Parmi eux se trouvaient les conseillers nationaux Thomas Aeschi (UDC/ZG), Yvonne Feri (PS/AG), Claude Béglé (PDC/VD), Christian Wasserfallen (PLR/BE), ainsi que la conseillère d'Etat argovienne Susanne Hochuli.

Lacunes dans les droits humains

Le groupe de politiciens, à l'exception d'Yvonne Feri qui a déclaré ne pas être capable de se faire une image définitive de la situation des droits de l'homme en Erythrée, souhaite rencontrer la ministre Simonetta Sommaruga.

>> Lire : Les politiciens de retour d'Erythrée veulent rencontrer Sommaruga

La délégation réclame notamment une mission d'enquête sur la situation des droits humains, une représentation permanente de la Suisse en Erythrée, le lancement d'un programme d'aide au développement et un dialogue sur la migration.

Dans sa prise de position, le SEM indique que de telles missions d'enquête ont déjà été effectuées dans ce pays ainsi que dans des camps de réfugiés des pays voisins, et qu'il y en aura d'autres. Il rappelle en outre que le Comité international de la Croix Rouge n'a pas accès aux prisons érythréennes.

Déserteurs et objecteurs de conscience sont emprisonnés sans procédure pénale pour une durée indéterminée, écrivait le SEM dans son analyse sur l'Erythrée en 2015. Et la situation des droits humains n'a pas évolué, d'après le SEM, qui ne voit "pas d'amélioration".

ats/jgal

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