Le 17 février dernier, les Français résidant en Suisse ont reçu une circulaire les appelant à rejeter l'initiative de mise en oeuvre de l'UDC. "Ce texte menace le droit de séjour de plus de 2 millions de personnes", indique le texte envoyé par la section du parti socialiste des Français de l'étranger.
L'initiative UDC constituerait une menace au droit de séjour de près de 120'000 citoyens français ne possédant pas la double nationalité suisse, poursuit le message électronique. Pour diffuser ses consignes de vote, le PS français aurait utilisé les listes électorales consulaires.
"Ingérence grave"
"Monsieur le président de la République, il est incompréhensible qu'un parti gouvernemental d'un pays ami puisse répandre via les structures consulaires de l'Etat français de telles exhortations à la peur et à la haine", s'insurge Oskar Freysinger dans sa missive datée de vendredi.
Il y voit "une ingérence caractérisée et grave dans les affaires intérieures helvétiques".
ats/olhor
Procédure pas illégale
Contactés le consulat de Genève et l'ambassade de France en Suisse n'ont pas été en mesure de prendre position sur cette lettre. Mais le thème a déjà occupé le Sénat français en 2014.
Un sénateur se demandait si les consulats de France avaient le droit de transmettre les informations personnelles de résidents français à l'étranger incluant leurs adresses électroniques. La loi prévoit la communication des listes électorales à toutes sortes de destinataires y compris les partis ou les groupements politiques.
Elles contiennent l'ensemble des données qui y figurent, adresses électroniques comprises. Les Français qui s'inscrivent sont au courant de cette pratique.
Les doléances du vice-président de l'UDC risquent ainsi bien de rester lettre morte.