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Depuis le vote du 9 février 2014, "les Européens ne nous font pas confiance"

Dominique Arlettaz, le recteur de l'Université de Lausanne. [RTS - Céline Fontannaz]
Extrait de l'interview de Dominique Arlettaz, recteur de l'Université de Lausanne / Forum / 1 min. / le 21 février 2016
Le recteur de l'Université de Lausanne Dominique Arlettaz estime que les chercheurs suisses ont perdu en compétitivité depuis le vote du 9 février 2014. La Suisse est aussi devenue moins attractive pour les étudiants en mobilité.

Deux ans près l'acceptation de l'initiative sur l'immigration de masse, la Suisse ne dirige plus que 0,3% des programmes de recherche en collaboration avec des partenaires européens, relève Dominique Arlettaz, interrogé dimanche dans l'émission Forum.

Avant la votation, elle en dirigeait 3,9%. "Donc on n'existe plus. Ca veut dire que les collègues européens ont envie de travailler avec nous, mais qu'ils ne nous font pas confiance pour nous laisser la direction des projets", indique le recteur de l'Université de Lausanne.

Le oui au texte de l'UDC a conduit à l'exclusion partielle de la Suisse du programme européen Horizon 2020. Dominique Arlettaz espère qu'une solution politique pourra être trouvée avant la fin de l'année, qui marque la fin de l'association provisoire de la Suisse à ce programme scientifique.

Moins d'étudiants étrangers en Suisse

Autre conséquence de la votation du 9 février, l'exclusion de la Suisse du programme d'échanges Erasmus. L'Université de Lausanne a finalement pu nouer des accords avec plus de 200 universités européennes, qui ont permis à ses étudiants de partir à l'étranger. En revanche, notre pays est devenu moins attractif. Il accueille 20% d'étudiants européens en moins.

>> Ecoutez l'intégrale de l'interview de Dominique Arlettaz :

Dominique Arlettaz, le recteur de l'Université de Lausanne. [RTS - Céline Fontannaz]RTS - Céline Fontannaz
La grande interview politique du dimanche / Forum / 10 min. / le 21 février 2016

Céline Fontannaz/dk

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