Deux ans près l'acceptation de l'initiative sur l'immigration de masse, la Suisse ne dirige plus que 0,3% des programmes de recherche en collaboration avec des partenaires européens, relève Dominique Arlettaz, interrogé dimanche dans l'émission Forum.
Avant la votation, elle en dirigeait 3,9%. "Donc on n'existe plus. Ca veut dire que les collègues européens ont envie de travailler avec nous, mais qu'ils ne nous font pas confiance pour nous laisser la direction des projets", indique le recteur de l'Université de Lausanne.
Le oui au texte de l'UDC a conduit à l'exclusion partielle de la Suisse du programme européen Horizon 2020. Dominique Arlettaz espère qu'une solution politique pourra être trouvée avant la fin de l'année, qui marque la fin de l'association provisoire de la Suisse à ce programme scientifique.
Moins d'étudiants étrangers en Suisse
Autre conséquence de la votation du 9 février, l'exclusion de la Suisse du programme d'échanges Erasmus. L'Université de Lausanne a finalement pu nouer des accords avec plus de 200 universités européennes, qui ont permis à ses étudiants de partir à l'étranger. En revanche, notre pays est devenu moins attractif. Il accueille 20% d'étudiants européens en moins.
Céline Fontannaz/dk