"Il ne s’agit pas d’une déclaration gouvernementale. Pour le reste, nous en discuterons à l’interne", a affirmé Jacques Melly (PDC), sans autre précision. Le président du Conseil d'Etat valaisan réagissait à la lettre envoyée par le conseiller d'Etat Oskar Freysinger (UDC) à François Hollande pour lui signifier son indignation sur l'ingérence du PS français dans la votation sur le renvoi des criminels étrangers (lire: Freysinger dénonce l'ingérence du PS français dans la votation du 28 février ).
Agacement chez les chefs de partis
Les présidents des sections valaisannes des grands partis - UDC exceptée - prévoient d'intervenir sur cette affaire lors de la session du Grand Conseil prévue du 7 au 11 mars prochains.
Du côté de l'UDC on juge au contraire que la missive était une bonne idée: "C’est (le conseiller fédéral Didier) Burkhalter qui aurait dû exécuter ce travail, mais comme il fait la sieste…", ironise Jérôme Desmeules, co-président de l’UDC du Valais romand.
Qu'en dit le principal intéressé? "Je suis un homme d’action. Si je devais attendre que toutes les bonnes âmes de ce pays me donnent leur accord, je n’aurais pas posé la première virgule de cette lettre", rétorque Oskar Freysinger.
"Un mélange des genres regrettable"
"C'est un mélange des genres. Je regrette qu'on en fasse un pataquès où on donne encore davantage de publicité à cette démarche individuelle", a regretté le président du PDC du Valais romand sur les ondes de la RTS. Celui-ci a rappelé que la Suisse collaborait étroitement avec la France: "Elle est tout de même membre du Conseil du Léman..."
Yves Terrani/hend