Les initiants demandent le renforcement de l'offre de denrées alimentaires produites dans le respect de l'environnement, des ressources et des animaux ainsi que dans des conditions de travail équitables.
Le Conseil fédéral soutient ces préoccupations sur le fond. Pour la production suisse, il poursuit déjà des buts semblables. Mais du coup, il estime le texte inutile.
Concurrence équitable
Les Verts demandent par ailleurs une concurrence équitable et une mondialisation plus juste. L'initiative exige les mêmes standards pour les denrées alimentaires importées que pour celles produites en Suisse.
Ce n'est pas compatible avec les engagements internationaux du pays, objecte le gouvernement en invoquant le droit commercial international et les accords commerciaux conclus notamment avec l'UE.
L'application concrète de l'initiative serait en outre problématique. Il faudrait vérifier si les produits agricoles importés répondent à toutes les conditions.
ats/jgal
Le texte ferait grimper les prix
Le texte ferait enfin grimper les prix des denrées alimentaires et des produits agricoles importés. Les consommateurs, mais aussi les entreprises qui fabriquent des denrées alimentaires en Suisse en pâtiraient, se plaint le gouvernement.
L'initiative populaire a été déposée le 26 novembre 2015. Les Verts ont bénéficié du soutien de la Protection suisse des animaux, de Swissaid des organismes de protection des consommateurs, du mouvement Slow food, de l'alliance Stop OGM et des petits paysans alémaniques.
Si le texte est accepté en votation, la Confédération devra légiférer quant à la mise sur le marché et la déclaration des modes de production et de transformation: les Verts demandent davantage de transparence sur l'origine des produits.
Flopée d'initiatives sur l'alimentation
Plusieurs autres initiatives portant sur l'alimentation ont été lancées ces dernières années. Le peuple vote dimanche sur l'initiative des Jeunes socialistes qui demande d'interdire la spéculation sur les matières premières et les denrées alimentaires.
Uniterre récolte actuellement des signatures en faveur de la "souveraineté alimentaire", alors que la proposition de l'Union suisse des paysans visant à renforcer la sécurité alimentaire a déjà abouti.