Une étude publiée jeudi par Conflict Armament Research (CAR) et réalisée pour le compte de l'Union européenne a décortiqué les composants de bombes de l’EI récupérés sur divers lieux d’explosions.
Résultat: les composants analysés proviennent d’une cinquantaine de sociétés de 20 pays, parmi lesquelles STMicrolectronics, dont le siège opérationnel et exécutif se situe à Plan-les-Ouates (GE).
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Pas de fabrication en Suisse
Contactée par la RTS, la société a assuré que selon ses investigations préliminaires les transistors "semblaient contrefaits".
Les usines de ST sont installées en France, en Italie et en Asie. La société ne produit et n’exporte pas de matériel depuis la Suisse.
Des marques grand public comme Nokia apparaissent dans le rapport de CAR, des téléphones ayant servi à la fabrication d’engins explosifs. D'autres sont actives dans le secteur de la chimie ou commercialisent des câbles.
Contrôles stricts en Suisse
"Je n'ai pas connaissance d'une faute et pour cette raison je ne peux pas juger ce cas", a commenté jeudi dans le 12h30 le conseiller fédéral en charge de l'Economie Johann Schneider-Ammann.
Le président de la Confédération a toutefois rappelé que les contrôles en la matière sont très stricts et que chaque demande est jugée individuellement.
Marc Renfer