La visite officielle de Johann Schneider-Ammann dans la République islamique s'est conclue dimanche matin avec une dernière étape à l'Université de Téhéran où le président de la Confédération a prononcé un discours sur le modèle de réussite suisse devant une salle remplie d'étudiants en économie.
Tout au long de son séjour, le président dela Confédération a eu des discussions approfondies sur une collaboration entre les deux pays dans les domaines économique et scientifique Johann Schneider-Ammann a également abordé la question des droits humains.
Transferts d'argent en question
Les représentants de l'économie qui étaient du voyage espèrent, après la récente levée des sanctions occidentales à l'encontre de l'Iran, trouver une solution rapide pour les financements et les transferts directs d'argent.
La procédure est difficile, car toutes les sanctions américaines n'ont pas été levées et que beaucoup d'instituts financiers appréhendent encore la collaboration avec l'Iran.
Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue samedi à Téhéran, le président de la Confédération a ainsi convenu que l'Assurance suisse contre les risques à l'exportation (SERV) et l'organisation équivalente en Iran soutiendront financièrement l'instauration de relations bancaires entre les deux pays.
Vol direct Genève-Téhéran?
Johann Schneider-Ammann s'est en outre montré particulièrement préoccupé par l'octroi de visas qui doit être facilité.
Lors du point de presse avec le président iranien, les relations bilatérales ont été abordées. Afin d'améliorer celles-ci, Johann Schneider-Ammann a proposé de relier Genève à la capitale iranienne par un vol de la compagnie Iran Air.
>> Sur son premier jour de visite, lire : Johann Schneider-Ammann veut stimuler le commerce avec l'Iran
ats/gax
Invitation pour venir en Suisse lancée à Rohani
La Suisse a été remerciée pour l'exercice de ses bons offices dans la crise qui secoue actuellement les relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite. La Confédération représente en effet les intérêts de Riyad en Iran et ceux de Téhéran en Arabie saoudite. Mais aucun des chefs d'Etat n'a abordé le fait que l'Iran n'a pas accrédité d'ambassadeur en Suisse depuis près de deux ans.
Le ministre de l'économie a cependant invité Hassan Rohani à venir en Suisse. Lui-même accompagné d'une délégation de 40 personnes pour ce voyage, le chef du gouvernement helvétique a dit en plaisantant que son homologue iranien devra se déplacer au côté d'une délégation dix fois plus grande, au regard des 80 millions d'habitants de la République islamique.
Accords entre universités iraniennes et suisses
Six accords de coopération entre hautes écoles et universités suisses et iraniennes ont été signés dimanche, en présence de plusieurs ministres iraniens.
L'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) avait déjà annoncé samedi avoir signé des accords de collaboration avec deux universités de haut rang afin de mettre en oeuvre des projets de recherche communs.